top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurgaelleastierperret

Quarantaine #3 : le dehors du dedans (balcon)

Dernière mise à jour : 21 mars 2022

Un bascule son poids de la rambarde, ça tombe, puis, ouvre ses ailes. Tu as vu, le savant enchevêtrement des gris de la rondeur de son dos ? Le cou roule, flexible, la tête roule sur le cou qui roule, les yeux roulent, rouges. Et la lumière montre turquoise et violine dans le gris du cou. Autre a laissé un doigt quelque part, ou deux, ou trois ; tu crois que c’est la ville qui fait ça ?

Je reste, regarde, brunie au point de passer avec suspect les nouvelles frontières du dehors, fréquenteureuse d'extérieur, allure vacancière. Je prends la posture du Pigeon, Salamba-Kapotâsana - on ne sait jamais.

Je pense aux mots de Jean-Christophe Bailly quand il nous parle du vif, où chaque geste cesse d'être spectacle pour devenir pensée. Je pense à la phrase qui tombe de la rambarde avant d’ouvrir ses ailes, je pense aux photographies que je ferai tomber.

118 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Ville en feu

Tête inca de pierre A perdu son menton ses dents Celles du bas Celles que l’on découvre quand L’angoisse est là Dents-pierres éboulées Et des filaments rouges qui défilent Chromosomes hiéroglyphes Je

J’ai vu du dedans

Sahasrara Comme un orifice moelleux humide Humide propre Orné de cils de baleine Anus de tête c’est pour ça que l’on dit Tête de cul ? On a deux culs.

Fesses-poisson

Mon Ventre glouton avale tes Fesses-poisson Peau-ravioli pliée en 8 Intérieur-tête Crevette aspirée Nuque en Roux brun Le fumet a perdu son goût Nous étions des bébés teints de l’espace

Post: Blog2_Post
bottom of page