Corneille vient régulièrement déposer deux os, deux os évidés de coups de bec, deux os de chicken wings à 2 euros, deux os posés sur la mousse poussée cet hiver dans la jardinière côté sud. Les os sont croisés, les os sont posés en croix. Quel message apportes-tu, l'Oiseau, avec ces restes du poulet plus gros que toi ?
Je pense au passage de Corneille, à son odeur. Tu sais, c’est une preuve d’intimité une odeur connue, je finis toujours par nommer les odeurs des intimes, souvent en deux mots séparés d’un tiret, cela reste, reste plus que le prénom. Le prénom j’oublie. Enfin, il n’a plus tant d’importance. L’odeur, oui. Elle revient parfois, sans prévenir.
Je pense à nommer l’odeur de Corneille. Je pense à celle côtoyée, l’odeur épaisse, un peu grasse, qui occupe toute la narine, un drôle de mélange difficile à nommer, du cuir, fort, un intérieur de voiture, du pétrole aussi. Je pense au pétrole des terres connues, arpentées, sédiments, décomposition d'organismes marins, restes.
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